Eels (Paris) : joli navire plein de promesses

Sans aucune communication agencée, le restaurant Eels fait beaucoup parler de lui depuis son ouverture le 14 juillet 2017. Effet nouveauté bien évidemment, mais également pedigree du jeune chef Adrien Ferrand passé par les belles cuisines de William Ledeuil et, enfin, le bon usage de tous les codes du moment. La trilogie parfaite – nouveauté/référence du chef/esthétique – pour trouver sa place dans le maelstrom des tables parisiennes.
La table et l’assiette, tout se tient bien, voir rudement bien comme cette entrée, présentée comme l’une des signatures du chef (il n’y a plus d’âge pour « signer ») : anguille fumée (« eels » en anglais), matcha, vierge kiwi, amande. Idem pour le délicieux poisson du jour – du maigre – servi avec risotto de céréales, dashi, condiment citron-sésame. Léger bémol sur le millefeuille vanille, confiture poire, galanga moins percutant que le reste, mais pas de quoi tempéter. Surtout que le menu e/p/d à 29 euros (25 euros e/p ou p/d) reste une aubaine dans un quartier ultra-concurrentiel.
Par-delà son cas personnel, Eels nous en dit beaucoup sur le dynamisme culinaire parisien, sur sa capacité à créer, à oser, à se lancer. A seulement 25 ans, Adrien Ferrand et son équipe tiennent la barre d’un joli navire apte à voguer par gros temps. Justement, on a déjà presque envie de leur dire qu’ils prennent plus de risques, qu’ils prennent des routes moins fréquentées. Et leur talent culinaire n’en sera encore que plus évident et plus attractif.
[divider]Plus, moins, à retenir[/divider]Le plus : tables espacées, service souriant, niveau sonore parfait, cuisine grande ouverte, un petit peu d’Asie dans les assiettes (passage chez William Ledeuil oblige), on se sent bien chez Eels
Le moins : un millefeuille en demi-teinte, mais rien de bien grave
À retenir : à 25 ans, Adrien Ferrand délivre une cuisine intéressante, encore fortement inspirée par Ledeuil. À voir comment il va faire grandir « sa » cuisine dans les prochaines années.
[divider]Se repérer[/divider] [divider]Auteur[/divider]Franck Pinay-Rabaroust / ©FPR
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